Le Sang d’un poète

Openculture a été créé par Dan Colman, principal éditeur, en collaboration avec Mike Springer, Colin Marshall, Josh Jones,  Eric Oberle,  Matthias Rascher, et Kate Rix, dont un détail biographique est donné dans About Us. Ouvert en 2006 Openculture ne cesse depuis lors de rassembler des liens renvoyant à des sites culturels variés, son ambition étant de rendre accessible la richesse numérique du web parfois difficile à trouver.

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Le site propose ainsi des livres audio, des livres en ligne, des cours des meilleures universités, des ressources pour apprendre des langues, des sites éducatifs pour les enfants, ainsi que de nombreux films. Par ailleurs, la mise à disposition de ces liens s’accompagne souvent d’articles rédigés par les membres de Openculture, articles recensés dans la rubrique « archive » et classés par date de parution ou par sujet.

La richesse de ce site lui a garanti une certaine renommée avec plus de 2,8 million de visiteurs par mois, et Openculture encourage ses internautes à partager le site via les réseaux sociaux, à émettre leurs avis ou suggestions en s’adressant aux membres du groupe, et surtout à proposer des liens afin d’enrichir cette vaste entreprise de recensement numérique.

Le site met ainsi à disposition le film Le Sang d’un poète, disponible sur Youtube, et la page est accompagnée d’un article de Mark Springer publié le 8 novembre 2012.

La page de l’article propose également le site officiel dédié à Jean Cocteau ainsi que trois liens plus ou moins relatif à l’entourage cinématographique de Jean Cocteau : une page regroupe quatre films de Man Ray, une autre est consacrée à Anémic Cinéma de Marcel Duchamp, et enfin une dernière qui concerne le Ballet Mécanique de Fernand Leger. Ces films sont également accompagnés d’articles.

L’auteur sans rentrer dans une analyse présente de manière succincte Le Sang d’un poète (1930) en se faisant l’écho de Jean Cocteau. Mark Springer reprend en effet des extraits de son essai La Difficulté d’être (1946), œuvre qu’il ne mentionne cependant pas, mais que nous vous invitons à lire sur le site de l’Université de Metz qui en propose un passage.

L’auteur devient ainsi le porte-parole de Cocteau et met à bas toute mauvaise interprétation ou cliché concernant son premier film souvent qualifié de surréaliste alors même que Cocteau ne se reconnaissait pas dans ce mouvement, lui qui cherchait dans les confins de l’âme humaine ses inspirations poétiques à travers un film hautement expérimental : « Le Sang d’un poète n’est qu’une descente en soi-même, une manière d’employer le mécanisme du rêve sans dormir, une bougie maladroite, souvent éteinte par quelque souffle, promenée dans la nuit du corps humain. Les actes s’y enchaînent comme ils le veulent, sous un contrôle si faible qu’on ne saurait l’attribuer à l’esprit. Plutôt à une manière de somnolence aidant à l’éclosion de souvenirs libres de se combiner, de se nouer, de se déformer jusqu’à prendre corps à notre insu et à nous devenir une énigme. » Jean Cocteau, La Difficulté d’être, 1946. 

La traversée du miroir ou la descente en soi-même, Le Sang d’un poète, 1930

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